Samedi après midi je récupère à la gare de Montpellier un coureur que j’ai rencontré sur le net, Jean Yves (JY). On mange à la maison puis vers 21h départ pour Le Vigan.

On arrive vers 22h/22h15. On prend nos dossarts, on se change et on nous propose de nous reposer. Pas bête ! On y va et on s’allonge 45mn ; je ne dors pas mais ça fait du bien... On retourne dans le complexe et je rencontre 2 autres coureurs du site UFO.

Départ à minuit exactement. On sort du village et au bout de 2 km à peine je me retrouve face à face avec un chameau (ça y est j’ halucine je me vois déjà au Marathon des Sables). Il y avait un cirque dans le coin. On fait à 4 les 8 premiers km un peu trop vite pour moi et dès la 1ère côte je reprend mon rythme. Très vite je me retrouve dans le noir absolu avec juste mes lampes qui me font une lumiere bleue.

Je continue jusqu’à une bifurcation au km 17. Droite ou gauche ? Je suis les rubans à gauche gauche et je me retrouve avec 30 mecs et des lumières qui râlent et qui foncent sur moi (un petit malin avait déplacé une balise). Demi-tour ! Je suis le groupe et retrouve mes potes au ravitaillement mais je ne m’arrête pas et repart aussitôt.

JY décide de venir avec moi parce qu’avec les autres ça va trop vite. Il est 2h du mat et il fait assez froid ; on reste ensemble mais il est plus a l’aise que moi. Quand on monte les sommets à 800m on a le droit à de la neige et les bidons gèlent. JY a beaucoup de mal à boire, moi avec mon bidon sucre salé j’ai du milk shake ! On arrive au 2ème ravitaillement vers 4h, on reste 5 mn pour manger une soupe de pâtes et on repart. Petit à petit je reprend du poil de la bête et c’est moi qui mène le train. On a notament une descente d’au moins 8 km que l’on fait sans s’arrèter mais ensuite il faut remonter tout un village pour atteindre le dernier ravito. Les batons m’aident bien et JY a du mal à suivre.

Ravito en 5mn : remplissage du bidon et on repart. Un coureur reste assis : il est arrivé avant nous mais je le sent pas prêt à repartir. On repart mais après une petite descente une longue côte se profile. JY improvise une paire de batons avec des bouts de bois : il va les garder jusqu’au dernier kilo. On arrive à doubler un coureur à la moitié du parcours ; on avait vu personne depuis 1 heure à part les postes de securité environ tout les 5 km.

Une longue descente puis on arrive à 2 km du village par une petite route. A 1 km je me retourne : ça revient... Je presse JY et on passe la ligne ensemble 26ème execo et un coureur est juste deriere nous. Finalement c’était trés bien mais un peu froid.

Stéphane Halbaut